Il n'y a évidemment pas de hiérarchie de la souffrance, quand on perd un être aimé. Le cataclysme de la douleur est intolérable et le travail de deuil sera de la même nature.
Par contre, les derniers instants de vie et les circonstances de la mort influencent la capacité à mobiliser ses moyens de défense et la façon ensuite de se reconstruire.
On peut distinguer 2 situations :
On est atteint de plein fouet, sans aucune préparation possible. Brutalement l'impression de perdre tous ces repères et pour débuter le chemin du deuil, on doit trouver du sens. On a besoin d'éclaircissement sur ce qui s'est réellement passé, mais attention cette recherche du détail révélateur ouvre grand la porte de la culpabilité.
Une des grande souffrance est de ne pas avoir eu le temps de dire au revoir
Attention également au stress post-traumatique qui nécessite un suivi médical notamment grâce au EMDR
La qualité du lien mais également la qualité de l'accompagnement détermine la qualité du deuil, le début de la maladie marque le début du deuil même si consciemment on s'y refuse! C'est l'angoisse au ventre qu'on traverse les journées rythmées de visites médicales, de traitements, etc. Il faut donc faire ce qu'on ne nous a jamais appris à faire : saisir l'opportunité et la richesse de l'instant. Les derniers mois, les derniers instants peuvent devenir un temps précieux de partage (pas nécessairement par les mots).
A chacun sa douleur! Le processus de deuil sera identique, même si le départ ne le sera pas du tout!
Texte du Dr Christophe Fauré dans son livre "vivre le deuil au jour le jour"
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